Porté par Carlos Verkaeren, l’actuel président du directoire arrivé chez Scopelec en septembre 2022 « Newscope », le projet de reprise en Scop par les salariés a été présenté le 18 novembre 2022 à la presse dans les locaux de l'URSCOP à Ramonville.
Cette offre, la mieux-disante sur le plan social avec 1 457 emplois conservés sur un total de 2 323, prévoit un plan de relance et de diversification, notamment dans les bornes de recharge
Carlos Verkaeren n'en est pas à un coup d'essai, celui qui a fait de la biscuiterie Poult une entreprise rentable croit réellement au redressement de Scopelec et envisage avec l'URSCOP la reprise de cette entreprise à la barre, en la maintenant sous une forme de SCOP.
"J'ai une certaine crédibilité, j'ai été chef d'entreprise pendant 20 ans, j'ai travaillé dans un fonds d'investissement pendant 10 ans, j'ai moi même monté des fonds, je sais ce que c'est que l'industrie et je sais ce que c'est que la finance. J'ai montré aussi qu'on était capable d'amener un modèle innovant sur le plan social et en même temps être très efficace. Il faut que les choses soient claires, ce n'est pas parce qu'on est une SCOP qu'on n'est pas efficace. La seule différence notable est que son résultat est partagé avec ses salariés. J'aurais même tendance à croire et je l'ai expérimenté) qu'une Scop doit être plus efficace, plus pérenne, plus rentable que n'importe quelle autre entreprise. Vous avez des salariés beaucoup plus engagés, beaucoup plus concernés, beaucoup plus impliqués. " déclarait il le 18 Novembre..
L'enjeu pour repartir en SCOP ? Rassembler les salariés volontaires autour de ce projet en leur demandant un engagement financier, d'un montant plancher de 1000 euros pour les salariés non-cadres, 3.000 euros pour les cadres et 6.000 euros pour les cadres dirigeants
Reprendre les périmètres qui marchent, diversifier l'activité vers les bornes électriques et conserver Orange come client tout en diminuant sa part dans le chiffre d'affaires.
Dans son plan de reprise jusqu'en 2027, Carlos Verkaeren pense atteindre 200 millions d'euros de chiffre d'affaires à cette même date dont une grande part provenant de la diversification de l'activité notamment, vers l'installation de bornes électriques, un marché en forte demande actuellement.
Par ailleurs, le projet conserve son activité avec Orange, mais réduit sa part dans le chiffre d'affaires de l'entreprise de 50% à 25%.
Derrière toute cette opération de reprise en Scop, un montage financier complexe (du fait que la statut Scop ne soit pas un statut capitalistique classique) et surtout l'engagement des salariés, de la Région Occitanie ainsi que celui des Scop.