Mercredi 16 novembre au Grand Marché MIN Toulouse Occitanie, un partenariat hors du commun voyait le jour pour la recherche et le développement de l’alimentation embarquée dans l’espace.
Thierry Marx, chef étoilé et co-fondateur du centre français d’innovation culinaire, le département de physico-chimie de l’université Paris-Saclay, l’entreprise Orius, l’école d’ingénieurs INP Toulouse et le Grand Marché signaient un accord pour réunir, autour de l'alimentation dans l'espace, l'innovation et la recherche, les ingénieurs, mais aussi les producteurs locaux et les chefs et élèves de lycée.
L'occasion pour Thierry Marx, de réaffirmer son attachement à la science ainsi qu'à notre planète auprès de la machine de production de végétaux energétiquement et hydriquement sobre développée par l'entreprise Orius.
Un projet, extrêmement ambitieux, ne se limite pas à la conquête spatiale, pour le chef, puisque tout ce qui est appris pour vivre en milieu confiné peut servir à l'alimentation du futur sur notre planète.
Il rappelait notamment que " pour avoir une alimentation saine et à une seule vitesse : faire un bon produit, qui un impact social, un impact environnemental et un impact nutritionnel sain. Et qui relie les hommes entre eux. Il faut étudier tous les paramètres possibles entre tradition et innovation. Il faut aussi réfléchir sur les sols, sur la diminution de notre impact sur la protéine animale qui doit être mieux calibrée, mieux diffuse sur notre territoire."
Quant à Orius, présentée par l'un de ses cofondateurs, son objectif premier n'était pas de concevoir des fermes lunaires, mais de produire des végétaux "augmentés" pour un usage pharmaceutique. Néanmoins, cette technologie peut être aplliquée avec optimisme à l'alimentation de demain, du fait de sa faible emprise au sol, de sa sobriété énergétique et hydrique ainsi que de sa capacité à "booster" certains nutriments, notamment la teneur en diverses vitamines.
L'expérience est complétée par une sélection de végétaux adéquats ainsi que par l'élaboration de recettes, notamment pour Thomas Pesquet, dont Thierry Marx nous révèle que les plats qu'il a demandés sont malgré tout assez classiques : pain d’épice aux pommes rôties, bœuf de Bazas au vin rouge et aux truffes, langue de veau Lucullus... mais sans intrants chimiques ni exhausteurs de goût ce qui implique une élaboration particulière.
Quatre ateliers permettaient, ce mercredi, de faire prendre conscience de l'ampleur du projet :
La machine de production de végétaux de l'entreprise Orius
"Un pas vers l’exploration spatiale" avec la mission MDRS par Marie Delaroche, Quentin Royer et Corentin Senaux, étudiants à l’ISAE-Supaero / Club Mars
La chimie moléculaire par les collégiens du collège Louis Pasteur de Graulhet dans le cadre de La Cordée de la réussite OSE - ISAE-Supaero
et pour finir les recettes embarquées par Raphaël Haumont et le chef étoilé Thierry Marx.