La Plateforme RSE
Au départ, en 2012 une quinzaine d’associations représentants les salariés, les entreprises et la société civile demandent au premier ministre de l’époque, J.M. Ayrault la création d’une institution qui pourrait rassembler sur le sujet de la RSE les principales parties prenantes et qui serait un interlocuteur privilégié du gouvernement sur le sujet.
La plateforme est installée l’année suivante en 2013 et en 2017 elle bénéficie d’un support règlementaire qui la pérennise et qui la place au sein de France Stratégie qui est un service du Premier Ministre chargé de faire de la prospective.
Le fonctionnement de cette plateforme est original, il s’ordonne autour de cinq pôles, les entreprises, les syndicats, les organisations de la société civile, les chercheurs et les institutions publiques.
Au total la plateforme totalise 50 associations partenaires. Toutes les décisions sont prises par consensus et les réunions suivent la règle de Chatham House selon laquelle les participants sont libres d’utiliser les informations collectées mais ne doivent pas révéler qui a dit quoi.
La plateforme publie des avis et remet des rapports au gouvernement.
Pour ne prendre que quelques exemples récents, en mars 2020, elle a remis à la ministre de la transition écologique, un avis sur l'empreinte biodiversité des entreprises.
En février 2021, à l'issue d'une expérimentation et après la publication d'un rapport sur les labels RSE commandé par Bruno Le Maire, la Plateforme RSE a publié des recommandations visant notamment à la reconnaissance des labels RSE.
En février 2022, en réponse à une saisine par les ministres Barbara Pompili et Elisabeth Borne et la secrétaire d’État Olivia Grégoire, la Plateforme RSE publie un avis sur l'affichage social sur les biens et services.
En mars 2022, la Plateforme RSE remet aux ministres un avis relatif aux engagements des entreprises à l'égard de leurs salariés aidant.
Le dernier avis date d’octobre 2022, il concerne le rôle des acteurs publics en matière de RSE et en particulier l’achat public. Il se conclut par 17 propositions pour faire de la commande publique un vecteur de transition économique et sociale.
On trouve ainsi la proposition d’établir un dialogue entre l’exécutif public et les entreprises afin de développer une relation permettant l’émergence de solutions innovantes au service de la transition écologique et sociale pour la commande publique.
Si cette proposition pouvait être suivie d’effet la RSE ne s’en porterait que mieux.